composée des :

qui ne forment qu'une seule et unique flottille, la 3e Flotte de la Dai Nippon Teikoku Kaigun



18 Mars 194-.
Le bombardier B-25 attendait, juste en arrière de l'ilot. Les moteurs tournaient au ralentit, le pilote avait les yeux rivés sur la  passerelle aviation, trente mètres à sa droite. Un officier apparut enfin et agita un drapeau blanc. Le pilote réagit immédiatement : il poussa les deux moteurs de 1700cv chacun à fond, tout en maintenant les freins de parking bloqués. Le B-25 vibrait. Le copilote, nerveux, essuyait la sueur qui coulait de son front. C'était la première fois qu'il faisait ça. C'était totalement dingue. Quelques dizaines de mètres devant lui seulement, la proue du Hornet plongeait dans les vagues, puis remontait, dans un mouvement irrégulier de va et viens. Le moteur de gauche chauffait plus vite que le droit. Trop tard pour vérifier. Enfin, le pilote lâcha les freins. Le B-25 accéléra lentement, passa devant l'ilot à la vitesse d'à peine 50km/h, puis prit de la vitesse. Dans le nez de l'appareil, le bombardier voyait la mer se rapprocher devant lui. Enfin, l'appareil arriva au bout du pont. Le bombardier ferma les yeux tandis que le copilote priait. L'appareil tomba de quelques mètres, se stabilisa trois mètres au-dessus de l'eau puis commença à prendre de l'altitude. Le Lt-Colonel Doolittle passa les commandes au copilote et regarda les autres avions décoller un par un, tous les seize. Enfin, ils mirent tous cap à l'ouest. Cap sur Tokyo.

Une des conséquences immédiates de ce raid fut qu'une partie du haut état-major nippon prit conscience que la guerre n'était pas encore gagnée. Des mesures furent prises pour contrer d'autres raids éventuels, mais l'état-major était plus inquiet de la situation en Indonésie. Les forces alliées commençaient à contre-attaquer. Il fallait réagir.

Mais, comme souvent, la paperasse fit trainer les choses. Les autres commandements n'étaient pas prêts à céder leurs précieux navires à une nouvelle flottille. C'est seulement en novembre 194- que la décision de créer une flottille responsable des opérations au large de l'Indonésie en particulier fut entérinée. Mais la situation avait changé, entre-temps : le Japon ne perdait pas, mais il ne gagnait pas. Et c'était bien là le problème.

L'amiral Yamamoto vint en personne encourager les quelques capitaines qui avaient été choisis pour former la nouvelle flottille. Un compromis avait été trouvé à l'état-major, après des discussions pour le moins animées : on enverrait de jeunes capitaines, mais prometteurs. En effet, les autres flottilles refusaient de ne céder ne serais-ce qu'un capitaine expérimenté, et s'accrochaient au moindre destroyer. C'est ainsi que la toute jeune flottille naquit avec quelques vedettes lance-torpilles et autres torpilleurs.
Les jeunes capitaines de la Daisan Kantai "Asakaze" compensèrent leur manque d'expérience par un enthousiasme débordant. Ils surmontèrent même le légendaire obstacle de la paperasse administrative, et ne tardèrent pas à entrer en scène.

Cette troisième flotte de la Marine Impériale devint rapidement une force redoutée par ses ennemis. De coup d'éclat en coup d'éclat, ses effectifs augmentaient, tout comme ses moyens. Quelques mois après sa création, la flottille reçut son premier croiseur, un classe Takao baptisé Maya. La reconnaissance par l'état-major de ses actions face aux Louisiana Gators et Seventh Fleet américaines ainsi que face aux EIF, MRC et AVF britanniques fut symbolisée par l'affectation du Kujira, cuirassé de classe Yamato à son chef, Kimitake Iraoka. Malheureusement, l'arrivée de l'une des unités les plus puissantes de l'Empire du Japon en son sein aura pour effet de concentrer la totalité de l'attention des marines anglo-américaines qui montèrent une opération rassemblant toutes leurs forces soit près de 70 navires contre les 10 de la Daisan Kantai.

Après un passé glorieux et une chute brutale causée par le regroupement de la totalité des flottes alliées du Pacifique en une seule force de frappe, la troisième flotte de l'Empire du Soleil levant fut réorganisée. Tout d'abord pour combler les nombreuses pertes car cette dernière avait été décapitée par la disparition en mer de ses principaux commandants, puis pour s'adapter dans le but de vaincre. Divisée en deux éléments, la 17e division de torpilleurs Sasori Shingeki Butai et la 5e division de cuirassés Asakaze, la 3e flotte impériale est de retour sur les champs de bataille de la guerre du Pacifique. Surnommée "le monstre à deux têtes" par ses adversaires, elle sillonne les mers sur lesquelles combat la Teikoku Kaigun et ses nouvelles tactiques lui permettent bien souvent de remporter des engagements contre un adversaire deux à trois fois supérieur en nombre. La flotte combinée de l'amiral Togo Heihachiro était de retour.

Pour la gloire de l'Empire, banzai !


En l'honneur de nos capitaines partis trop tôt:

- Kimitake Iraoka, disparu en mer, dégoûté des armadas alliées
- Tadashi Yamato, disparu en mer, dégoûté des armadas alliées
- Akio Aoki, disparu en mer
- Hakishi Morubi, parti renforcer nos Sensuikan
- Ragnar Lundström, dit "Le gueux", parti pour Maistrance
- Kamaschi Osegawa, disparu en mer



"Le Saké c'est précieux.
Le Saké c'est la vie.
Le Saké c'est notre combat."