Ludwig von Drüssig |
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Informations du 2024-11-21 03:14 |
Informations personnelles
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Informations sur le navire
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Historique du commandant
Ludwig von Drüssig voit le jour une triste nuit d’octobre 1918 dans la petite demeure familiale de Lübeck, tandis que la guerre fait encore rage outre-Rhin.
Né dans une de ces petites familles aristocratiques allemandes, il est dès son plus jeune âge passionné par les récits de son père : un ancien Kapitänleutnant de la Kaiserliche Marine d’avant-guerre.
Mais ce n’est qu’à partir de l’adolescence que se précise réellement sa vocation : il suivra les traces de son père au sein de la nouvelle Kriegsmarine, le vent en poupe et le regard tourné vers l’horizon flamboyant.
Ainsi, il devient Leutnant zur See à l’âge de 24 ans et débute sa carrière militaire à bord du S-36 Ewigkeit : l’éternité, dont le nom sera très certainement durement éprouvé par la hardiesse des flots et des forces alliées.
* * *
Une fois arrivé à Narvik, il rejoint la flottille-école nouvellement créée en Mer du Nord : la S.R.V. Scandinavian flotte von Reich von Valhöll. Au sein de celle-ci, il apprend les rudiments de la navigation auprès notamment du Kapitänleutnant Hans Baumer, une vieille connaissance du temps où celui-ci vivait encore à Hambourg.
Même si l’issue de cet apprentissage de la vie demeure encore incertaine, nul doute que Ludwig ne sera plus le même capitaine après quelques mois passés dans cette flottille si singulière.
Puis, après un mois passé en mer, la flottille rentre à Narvik pour permettre à leurs élèves d’opter pour un navire plus performant et embaucher du personnel qualifié. Ainsi, Ludwig von Drüssig embarque sur le F-36 Ewigkeit : un Escorteur Flottenbegleiter. Par ailleurs, suivant les conseils de Hans et Wilhelm, il en profite aussi pour recruter un officier en armement, un navigateur et un chef ingénieur perfectionnés, ainsi qu’un sonariste chevronné.
Une fois la soute et le réservoir remplis, il doit alors repartir en mer pour intercepter à temps un convoi et goûter à son premier combat naval.
Finalement, sa première victoire n’est pas un des navires du convoi ; mais un navire russe isolé, sorti de sa base pour essayer de se faire une des nouvelles recrues de la flottille. Profitant de l’occasion, le jeune commandant – bien épaulé par « Tonton Hans » et ses tirs préalables – envoie ainsi par le fond le Krasnovgardeyets déjà endommagé du Commandant Antip Lipotski en une seule salve de tir de ses 4 canons de 37 mm.
En revanche, les déplacements de la flottille sont encore beaucoup perturbés par un sous-marin pour le moins insaisissable : triangulation, ASDIC sur des zones minées… rien n’y fait. Aussi, Ludwig commence sérieusement à se demander s’il n’est tout simplement pas fantôme et même les plus aguerris de la S.R.V. en perdent leur latin. Bref, ils ne sont pas prêts de se retrouver autour d’une bière pour avoir couler ce submersible.
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Un mois plus tard, on retrouve cette même flottille en route vers le port plus important de Trondheim au Sud où s’amassent d’ailleurs un nombre assez inquiétant de mines, ce qui les bloque pendant plusieurs jours le temps de finir le déminage (qui ne se fera pas sans heurts : Hans et Heinrich endommagent leur navire dans la manœuvre). Ensuite, ces derniers apprennent par Erich von Hinkelbourg l’arrivée imminente d’une flotte de PNJ en provenance du Sud-Ouest. Tandis que Ludwig doit finir de remplir la soute et le réservoir de son navire, le reste de la flottille navigue à vive allure en direction des ennemis repérés la veille et ouvre le feu avant que ceux-ci n’aient pu riposter ; les faisant sombrer dans les eaux froides de Norvège.
Mais il ne faut pas crier victoire trop tôt, car un ou plusieurs sous-marins demeurent toujours insaisissables. Ludwig von Drüssig sonde donc sa position très régulièrement pour éviter les pépins. En vain, le 13 juin il se réveille au milieu de cris et d’un désordre sans nom : à 6h20 deux torpilles ont touché le F-36 Ewigkeit et cette fois nul doute, plusieurs sous-marins manœuvrent en profondeur. Evidemment, toute la flottille est avertie par message radio, cependant pour l’instant le plus important pour le jeune Lieutnant zur See est de colmater les brèches et surtout de rentrer au port réparer la coque très endommagée de son navire ! Pour le reste de la flottille, la chasse est ouverte et les jours qui suivent risquent d’être bien agités…
Ainsi commence une bataille maritime de grande ampleur devant Trondheim opposant les mêmes adversaires que lors du sérieux revers de l’Axe en Atlantique quelques mois auparavant – la flottille allemande s’étant reformée du mieux qu’elle a pu. Sauf que cette fois la flottille-école peut leur apporter un soutien non négligeable puisque Ludwig Müller, Hans Baumer et Wilhelm Rollmann se joignent au combat. De part et d’autres les pertes seront sévères et par de belles manœuvres allemandes la menace est écartée : la flottille américano-brésilienne bat en retraite. Mais c’est en fait un match nul et les deux camps revendiquent cette victoire plutôt mitigée…
Peu après, la flottille-école retourne dans les eaux un peu plus froides de Narvik et c’est au nord de ce port qu’Erich von Hinkelbourg détecte un convoi russe imposant : 13 navires ! Soucieux cette fois de ne pas rester en retrait, Ludwig von Drüssig situé à proximité met le cap vers sa position pour se joindre à l’assaut.
Sur le chemin il tombe nez à nez avec un Chasseur de submersible type MO4 russe, mais il ne représente qu’un léger obstacle pour le jeune commandant qui l’envoie rapidement rejoindre les fonds océaniques.
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Après une longue absence pour cause de problèmes familiaux – son père s’était en effet éteint et il lui fallait régler divers problèmes d’héritage -, le capitaine Ludwig von Drüssig peut enfin retrouver les eaux froides de Narvik et reprendre du service au sein de la flottille !
Cependant, peu après avoir fait le plein à Narvik, le jeune capitaine se réveille au milieu des cris et de la panique la plus généralisée : son navire coule ! Ainsi, il subit son premier revers : un submersible ennemi l’envoie par le fond et il perd son navigateur et sa vigie. Il repart donc avec un nouveau navire, même s’il le renomme F-36 Ewigkeit, et part rejoindre le port de Kiel, où se trouve le reste de sa flottille.
Alors que celui-ci s’apprête à les rejoindre au large des côtes hollandaises, une attaque d’un destroyer le pousse à se replier sur Bergen. L’occasion de refaire le plein et réparer les quelques dégâts subis. La Mer du Nord devient le théâtre de sanglants affrontements…
Rejoignant enfin sa flottille à Saint-Nazaire, Ludwig von Drüssig peut ainsi participer à l’opération avec la Drachen : traverser l’Atlantique pour se rendre au Brésil. Tout d’abord, en attendant que les préparatifs soient achevés, il se charge de protéger des attaques sous-marines le croiseur lourd de Clemens Hoffman. Les premiers jours sont assez calme : les ASDIC ne détectent aucun submersible aux alentours. Cependant, au large de la péninsule ibérique, il est une nouvelle fois victime d’une attaque de submersible, mais parvient in extremis à maintenir à flots son navire très endommagé.
Une fois la menace du submersible écartée, il peut être réparé par le navire atelier du capitaine Lars Bauer, de la flottille Drachen qui accompagne la SRV au cours de cette mission au Brésil. Il lui participe ensuite à l’attaque d’un convoi allié, avant de mettre le cap sud-ouest, en direction de l’Amérique du Sud…
Cependant, le voyage est éprouvant et la flottille y laisse de nombreux navires. Aussi, face à la menace en amont du siège du port de Brest, la SRV préfère rebrousser chemin et croise alors sur sa route une flottille brésilienne. Celle-ci surprise par cette rencontre inopportune, est heureusement dispersée et la S.R.V. peut poursuivre sa route vers le Nord, s’attaquant ensuite à un cargo US de passage, où Ludwig von Drüssig achève le dernier cargo…
Le retour vers le continent s’annonce calme et paisible, mais c’est sans compter sur la présence de la Force N, une puissante flottille anglaise qui envoie par le fond Clemens Hoffman. Cette mauvaise surprise force la S.R.V. à prendre le cap Nord, puis Nord-Est pour fuir tant bien que mal cette force imposante face à laquelle ils ne peuvent pas rivaliser. Cependant, Ludwig von Drüssig et son modeste Escorteur Flottenbegleiter sont suivis de près par le Croiseur classe Colony du capitaine Harry Fisher ! L’équipage du F-38 Ewigkeit attend, anxieux, le moment où les salves dévastatrices seront tirées par le navire anglais… Cependant, la nuit passe et le navire reste à flot. Le retour du jour s’accompagne ainsi du retour de la course-poursuite, tandis que la nuit suivante, le pétrolier Hermann Werner est torpillé et totalement pris en tenaille par la flottille adverse. Ce repli s’annonce bien laborieux et coûteux pour la flottille…
Heureusement, l’arrivée de la 8 et la 6 permet aux rescapés de rejoindre le continent. Arrivé dans le port de Lorient aux côtés de Hans Baumer et Jonathan Heckmann, Ludwig von Drüssig peut souffler et profiter de l’expérience acquise au cours de ce voyage assez mouvementé pour changer de navire. Néanmoins, Clemens Hoffman et Hermann Werner n’ont pas eu la chance de passer entre les mailles du filet allié et paient tous deux tès cher le prix de cette mésaventure en haute mer.
Après s’être rendu à Saint-Nazaire, la flottille-école voit sa première promotion partir grossir les autres flottilles de l’Axe. Ludwig von Drüssig, quant à lui, est sollicité pour rester dans la flottille comme officier-instructeur et assurer une meilleure efficacité ASM. Par ailleurs, le pétrolier du capitaine Hermann Werner reçoit lui aussi la proposition de rester dans la flottille (un navire de soutien est toujours primordial). Le capitaine voit ainsi Jonathan Heckmann, un élève plutôt doué avec qui il avait sympathisé, quitter la S.R.V. avec la nouvelle promotion. Cependant, Ludwig peut rendre son navire et embarquer à bord d’un Destroyer Type H : le « Z-18 Ewigkeit ». Ce changement de navire lui octroie une puissance de feu supérieure (5 canons de 120 mm au lieu de 2 canons de 105 mm, par exemple), une plus grande soute (38% supérieure à celle de l’Escorteur Flottenbegleiter), une autonomie presque deux fois plus importante et une coque 1,5 fois plus résistante ! Même son armement ASM est doublé, permettant une couverture plus efficace contre ces submersibles qui lui ont posé par le passé bien des problèmes…
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Dans le cadre d’une mission d’escorte des deux ravitailleurs de la flottille, en partenariat avec plusieurs capitaines de la 8, Ludwig von Drüssig doit à nouveau faire face à une situation délicate. En effet, le commandant Werner Kellerman reste plusieurs jours durant immobile en zone pourtant dangereuse. Conscient du risque élevé de torpillage par les submersibles adverses, le capitaine du Z-18 Ewigkeit se montre cependant plus prompt, envoyant par le fond le sous-marinier Alexis Martin (des Forces Navales Françaises Libres), avant qu’il n’ait eu le temps de lancer ses redoutables torpilles. Néanmoins, si le ravitailleur ne bouge pas rapidement, la situation risque de devenir très compliquée…
Heureusement, le ravitailleur montre enfin signe de vie, tandis que Ludwig fait une halte à Brest pour changer de navire et prendre un Destroyer Type 1936A mob : le « Z-181 Ewigkeit ». Après une permission estivale, il repart donc sur les flots, protéger Hermann Werner, le ravitailleur de la flottille, puis Hans Baumer, désormais à bord d’un cuirassé classe Gneisenau. Tandis que ce dernier remonte vers la Manche et est pris pour cible par un submersible, Ludwig parvient à envoyer ce dernier (le capitaine Peter Breatacker) rejoindre les autres épaves au fond des flots ; on ne s’attaque pas au cuirassé de tonton Hans sans en subir les conséquences !
Cependant, en Mer du Nord, le combat fait rage entre les forces de la 6 et la 8 et une importante armada alliée et la SRV part leur prêter main-forte. Après des premiers déboires et la découverte de traîtres parmi les capitaines, la cour martiale vient remettre de l’ordre, tandis que la Kriegsmarine manœuvre contre une flotte russe et anglaise. À présent que tous combattent à armes égales, la guerre peut reprendre ses droits et le petit capitaine devient commandant en second de la SRV, suite au départ de Wilhelm (remplacé à la tête de la flottille par Hans Baumer). Ce dernier part rejoindre une nouvelle flottille et de nouvelles aventures, non sans rappeler une dernière fois la devise de la SRV à ses anciens coéquipiers : « restons groupés, gardons la ligne et ensemble nous vaincrons comme un seul équipage ! »
De retour aux affaires en Mer du Nord, une flotte anglaise tente avec une flotte russe de prendre en tenaille les bâtiments de la Kriegsmarine. Cependant, leur manœuvre échoue avec pertes et fracas : parvenant à éliminer séparément les deux menaces, la marine du Troisième Reich remporte une victoire écrasante, déplorant la perte de seulement deux navires contre neuf fois plus côté allié ! Un cuirassé et un croiseur de bataille anglais ont été envoyés par le fond, tandis que les flottes russe comme anglaise ont sonné la retraite. Bien que Ludwig n’ait pas tenu le premier plan, il peut se féliciter d’avoir forcé un croiseur léger à se replier, tandis qu’il cherchait à harceler les arrières de la flotte. La Mer du Nord est à nouveau sous contrôle allemand, concrétisant le triomphe de l’opération Nordwind.
Cependant, tandis qu’il escortait un dragueur de mines dans une zone infestée de mines alliées, Ludwig donne un ordre malencontreux et son navire fonce dans la zone minée par l’Axe. La coque endommagée, il se retrouve temporairement à la merci d’un sub opportuniste… Néanmoins, après une escale à Bergen pour tout réparer, le voilà à nouveau d’attaque ! Après une escapade dans les eaux scandinaves, il rejoint avec sa flottille le port de Dunkerque, plus au sud, avant la trêve hivernale.
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La fin de la trêve hivernale voit le retour de l’action en mer du Nord, tandis que les flottilles de la 6, la 8 et la SRV redescendent sur Brest, non sans attirer au passage des navires britanniques. Ainsi le quotidien du commandant en second Ludwig von Drüssig reprend-il : fait d’escortes ASM et d’affrontements sur le front atlantique…
Le mois de mars voit le retour du printemps… et des affrontements de grande envergure : au Nord de l’Écosse, la Kriegsmarine défie une importante armada alliée, dans une bataille à l’issue incertaine. La SRV, la 6 et la 8, commandées par le brillant amiral Albert Lanze, font front commun, tandis que les combats font rage depuis déjà plusieurs jours. Cependant, les Alliés, déterminés à ne laisser aucune chance à la Nordseeflotte, reprennent la stratégie des super-armadas et, par une redoutable prise en tenaille, créent une supériorité numérique décisive. Commence alors pour la Kriegsmarine une retraite difficile, où l’essentiel des navires lourds des trois flottes sont coulés. De retour à Brest, Ludwig von Drüssig et son modeste destroyer s’en sortent sans éraflure, mais nombreux sont ceux qui n’ont pas eu cette chance. La défaite a un goût amer et ruine des années d’efforts de la part de l’État-Major. L’amiral Lanze ne s’en remettra pas : il se suicide quelques jours après son retour à Saint-Nazaire ; les capitaines de l’Axe peinent encore à croire à leur malheur. Hans Baumer, dont le cuirassé a lui aussi été coulé par les furieuses attaques des forces alliées, opte alors pour un retour aux sources de la SRV…
Quittant le port de Brest, Ludwig von Drüssig et ses officiers prennent l’avion pour Amsterdam, où se trouve déjà une partie de la flottille. L’objectif de la SRV est de rejoindre les sous-marins de la X. Unterseebootsflotte Die Gespensterlegion au Nord de Narvik. Une fois arrivés sur place, ils apprennent qu’une mission de la plus haute importance leur a été confiée par l’amirauté : envoyer par le fond et par tous les moyens le convoi PQ17 ! Non sans quelques difficultés (certains élèves ayant été un peu trop entreprenants), la SRV et la X. parviennent finalement à remplir cette mission et redescendent donc vers Narvik se réapprovisionner, et réparer leur coque endommagée pour certains. Après une tentative avortée de prendre en tenaille une flottille FNFL près de Trondheim, les capitaines de la SRV prennent finalement l’avion pour Amsterdam, en prévision du départ d’une nouvelle promotion d’élèves.
Naturellement, Ludwig von Drüssig reprend un Destroyer Type 1936A mob, cette fois le « Z-183 Ewigkeit ». La SRV lève alors l’ancre pour Brest, où l’attendent sans doute de nouveaux capitaines en quête d’expérience dans les rangs de la flottille-école…
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Tandis que la période estivale touche à son terme, une opportunité permet au capitaine Ludwig de prendre les commandes d’un croiseur de reconnaissance classe Spähkreuzer, que lui cède de son chef de flottille parti armer un cuirassé de classe Deutchland à Lorient. Pour faire honneur à sa ville natale, Ludwig choisit donc de nommer son premier croiseur léger : « KMS Lübeck ». La puissance de feu de la S.R.V. maintenant grandement renforcée, le moment est venu d’accueillir une nouvelle génération d’élèves-officiers !
Tout d’abord, cap vers la Manche et donc sécurisation des abords de Lorient. Là, par hasard, le sonariste du KMS Lübeck débusque le submersible de Peter Breatacker, apparemment aux prises avec un modeste dragueur de mines, aussitôt grenadé avec succès par l’équipage. S’il y a plus de peur que de mal pour le bâtiment adverse (seulement touché par endroits), le message est clair : on n’attaque pas la Kriegsmarine impunément. Cependant, gare aux représailles ; les trois officiers-instructeurs de la S.R.V. (Hans, Clemens et Ludwig) devront eux aussi redoubler de prudence durant leur voyage. Un peu de cabotage s’impose avant l’opération « hit and run » – comme disent les Anglais – devant Cherbourg… Le renfort de la Drachen, ainsi que de flottilles italiennes permet alors d’envisager l’avenir plus sereinement, tandis que les combats font rage au large de Brest.
Dans le même temps, Ludwig, soucieux de défendre ses positions concernant l’utilité des flottilles-écoles, décide avec le soutien de son chef de flottille de postuler à l’État-Major, alors en plein renouvellement. Sa candidature ne fait pas l’unanimité, mais il obtient malgré tout la troisième place vacante de la Kriegsmarine. Cependant, le plus dur reste à venir et le commandant en second de la S.R.V. sait qu’il va devoir encore faire ses preuves pour obtenir l’estime de ses pairs…
Cependant, la colère des flots demeure l’une de ses premières préoccupations ; aux environs de Copenhague, son croiseur, de concert avec le reste de sa flottille, engage un autre croiseur russe, cette fois seul. Si l’échange de tirs est violent, endommageant le KMS Lübeck, le capitaine soviétique a bien compris qu’il ne devait pas en réchapper et vend chèrement sa peau ou plutôt sa coque ! Avant de sombrer, ce dernier lui envoie par canal optique un message virulent, mais Ludwig, soucieux de ne pas perdre son calme face à une proie blessée, veille à lui répondre avec retenue. La guerre a fait d’eux des ennemis, mais il n’est pas pour autant dénué d’humanité…
[Au cœur des événements :
« Un plan sans accroc ça n’existe pas » lui glisse Clemens par message radio, mais le rappel de cette évidence ne semble pas vraiment être du goût de son collègue commandant en second, qui n’est plus vraiment aussi calme que précédemment. La situation lui échappe et il déteste ça. Sur le pont on s’active pour réparer ce qui peut l’être ; le KMS Lübeck passera par la cale sèche de Copenhague… enfin, s’il réchappe aux assauts répétés de ce croiseur russe qui non seulement n’a pas été envoyé par le fond, mais en plus est parvenu à garder juste assez de coque pour s’engouffrer dans son sillage le temps de mettre en péril l’intégrité de son bâtiment. Pour couronner le tout, le destroyer de Clemens s’est révélé incapable d’aligner un coup au but, alors que leur irréductible adversaire semblait à sa merci ! Plus maussade que jamais, Ludwig aboie quelques ordres à son équipage, avant de s’enfermer dans sa cabine ; si à trois contre un cet Antonovitch Padin parvient à l’envoyer par le fond, la SRV sera bonne pour devenir la risée des Russes !]
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De retour dans des eaux plus méridionales, le trio Hans/Clemens/Ludwig fait route vers les îles Ascension, où les attend Wilhelm Rollmann, le fondateur de la flottille, qui reprend du service dans la SRV suite à la dissolution de la X. ! Toutefois, ils ne sont pas seuls à converger vers cette destination ; la Drachen, une nouvelle fois malmenée face à une armada alliée, amorce avec quelques capitaines de la Regia Marina rescapés une périlleuse retraite vers le sud… Il se pourrait bien que la SRV, récemment reconvertie en flottille de combat faute d’élèves à former, ait bientôt à honorer sa nouvelle fonction. Ainsi, après un rapide ravitaillement aux îles Ascension, le quatuor remonte plein nord pour prêter main forte à Hans von Clarck, harcelé par les navires alliés lancés à sa poursuite. Toutefois, ses agresseurs ont finalement raison de lui avant que les renforts ne puissent se porter à son secours.
Il s’agit de la dernière mission effectuée par la Scandinavian flotte von Reich von Valhöll. La flottille est dissoute suite au départ définitif de Hans, Wilhelm et Clemens. Seul demeure à la barre Ludwig, qui prend l’avion pour Amsterdam. De son ancien chef de flottille, il hérite d’un navire : le croiseur lourd classe Admiral Hipper « KMS Konteradmiral Rollmann ». Pour le commandant Drüssig, une page se tourne ; depuis ses débuts, il était toujours resté à la S.R.V. et se serait même bien vu y rester jusqu’au terme de sa carrière. Les aléas de la vie en ont décidé autrement ; heureusement, sa position à l’État-Major lui offre encore de belles perspectives. En effet, il ne tarde pas à être recruté par la 8.Sicherrungsflottille Kampfgruppe Jörmungand, flottille où se trouve notamment une vieille connaissance : le capitaine Jonathan Heckmann, jadis formé par la S.R.V., lui aussi à bord d’un Admiral Hipper – l’ancien élève et l’instructeur reconverti combattront à nouveau côte à côte !
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Après une longue période passée en mer Méditerranée et en mer Noire, pour aider notamment la nation roumaine en difficulté, la 8 et la 6 repassent en force Gibraltar, remontant ensuite au large des côtes françaises pour y engager de front la très redoutée TF81. Surprise, en infériorité numérique, celle-ci parvient à envoyer par le fond deux sous-marins allemands, ainsi qu’un croiseur léger, mais n’est pas de taille à lutter contre la formidable puissance de feu déployée par l’Axe. La prestigieuse flottille subit ainsi une cinglante défaite, laissant derrière elle les épaves de quatre CL Cleveland et deux CL Alaska. Sur le pont du KMS Konteradmiral Rollmann, en première ligne lors du bref mais intense affrontement, les dommages infligés aux superstructures sont assez superficiels – dès le lendemain un navire-atelier est d’ailleurs en mesure de les réparer –, mais cent-douze braves matelots, c’est-à-dire sept pour cent des mille six cents membres d’équipage, périssent en mer.
Cependant, à trop vouloir s’avancer en Atlantique, on prend le risque d’y faire de mauvaises rencontres. C’est ainsi qu’une sombre nuit de décembre, la redoutée FANArmada prend par surprise la 8, alors que la flottille opère en ordre dispersé. Devant un équipage impuissant, le « KMS Konteradmiral Rollmann » sombre alors dans les noires eaux océaniques… Son commandant Ludwig von Drüssig est porté disparu.
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Au sujet du capitaine retrouvé, de son passage à la Regia Marina et de son intégration à la Va Divisione BORGHESE : RP « Entrevue, autres vues ».